Fonctions publiques
Objectif : Moderniser la fonction publique pour plus de réactivité et d’efficacité
1. La gestion des ressources humaines et des carrières
Pénurie de personnel et tensions de recrutement : la fonction publique hospitalière et certaines branches de la fonction publique d’État, souffrent de manques de personnel dans des secteurs clés, comme l’éducation, la santé, et la justice. Le recrutement et la réduction des démissions deviennent cruciaux pour assurer la continuité des services publics, notamment dans les zones rurales et les régions moins attractives.
Vieillissement des agents publics : Comme la population générale, les agents publics vieillissent. En 2025, une part importante des agents approchera de la retraite, ce qui entraîne un défi pour la transmission des compétences et pour le renouvellement des effectifs. Ce vieillissement, particulièrement dans la fonction publique d’État et hospitalière, augmente le risque d’un écrémage des compétences, et nécessite une gestion proactive des carrières, des retraites et du renouvellement des agents.
Amélioration de la gestion des carrières : Les fonctionnaires doivent pouvoir évoluer, se former et s’adapter aux nouvelles compétences requises, notamment dans le cadre de la digitalisation des services publics. La question de l’adaptabilité des carrières, de l’accompagnement à la mobilité interne et de la gestion des talents devient un point stratégique pour l’attractivité et l’efficacité de la fonction publique.
2. La modernisation de l’administration publique
Transformation numérique : La numérisation des services publics est l’un des principaux enjeux pour les administrations en 2025. Cela inclut la dématérialisation des démarches administratives, l’utilisation accrue de l’intelligence artificielle, des chat-bots et de la blockchain pour simplifier les procédures et rendre les services plus réactifs et accessibles.
E-gouvernance et accessibilité : La transition numérique des services publics doit se faire en préservant l’accessibilité de ces services, notamment pour les populations les plus vulnérables (personnes âgées, zones rurales, personnes en situation de handicap). En 2025, l’enjeu réside dans l’équilibre entre la dématérialisation des démarches et la nécessité d’assurer un accès équitable à tous les citoyens.
Simplification de l’administration : La France cherche à rendre l’administration plus agile et réactive en rationalisant les structures administratives et en simplifiant les procédures. Le projet de réforme de l’État en cours vise à réduire les strates administratives inutiles et à favoriser une organisation plus souple, notamment avec la création de guichets uniques pour les usagers dans certains domaines (par exemple, la création d’entreprises, la demande de prestations sociales).
3. Les réformes structurelles et budgétaires
Les réformes dans le secteur public visent à réduire la masse salariale et à optimiser les coûts tout en maintenant une qualité de service.
Réduction de la masse salariale : Dans un contexte de rationalisation des finances publiques, une des priorités de l’État en 2025 est de maîtriser les dépenses de personnel. Cela peut passer par une réduction des effectifs dans certaines fonctions, notamment par la réorganisation ou la fusion de certains services publics. Toutefois, cette réduction des effectifs peut entraîner des tensions et un sentiment de sous-effectif dans certaines administrations.
Réforme de la fonction publique : Après les réformes des années précédentes, notamment la loi de transformation de la fonction publique de 2019, des ajustements ou des approfondissements des réformes pourraient être nécessaires en 2025. Ces réformes touchent notamment à la gestion des carrières, à la mobilité des agents, à la suppression de certains corps de fonctionnaires ou encore à la modification des statuts.
Public-privé : une hybridation croissante : Il existe une tendance à privatiser certains services ou à externaliser des tâches publiques (ex : gestion des infrastructures, nettoyage des espaces publics, etc.). Cette hybridation entre public et privé pourrait se renforcer en 2025, avec des appels à des partenariats public-privé pour optimiser les coûts.
4. La qualité des services publics et la satisfaction des usagers
Décentralisation et proximité : En 2025, le développement de la décentralisation et la gestion des services publics de proximité restent au cÅ“ur des préoccupations. Il s’agit d’adapter les services aux besoins des territoires et d’assurer un équilibre territorial dans la répartition des services publics. La question de l’accès aux services publics dans les zones rurales ou dans les quartiers sensibles est une priorité.
Amélioration de la relation avec les usagers : La fonction publique doit améliorer la relation avec les citoyens. Cela passe par des services plus réactifs, une gestion plus transparente, une réactivité face aux attentes des usagers, et une meilleure formation des agents publics à l’accueil et au service client.
Évaluation des performances : L’évaluation des performances des services publics et la mise en place de référentiels de qualité deviennent des enjeux de plus en plus importants. La France pourrait investir davantage dans des indicateurs de performance pour suivre l’efficacité des services publics et identifier les domaines nécessitant des améliorations.
5. Les conditions de travail des agents publics
Bien-être au travail : Les tensions liées aux pénuries de personnel, les charges de travail élevées, et parfois la pression exercée sur les fonctionnaires, notamment dans les hôpitaux et les écoles, peuvent affecter le moral des agents publics. Il est crucial d’améliorer les conditions de travail, d’offrir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, et de renforcer l’accompagnement psychologique des fonctionnaires dans certains secteurs sensibles.
Réformes des statuts et de la mobilité : Les réformes des statuts des fonctionnaires cherchent à encourager la mobilité professionnelle, et à permettre une adaptation aux évolutions des métiers. Cela inclut des dispositifs pour mieux gérer les carrières, notamment via la formation continue et des dispositifs de reconversion pour les agents confrontés à des réorganisations ou des évolutions des missions.
6. Les enjeux de la diversité et de l’inclusion
L’inclusivité et la diversité deviennent des priorités dans la fonction publique.
Accès à la fonction publique : L’accès à la fonction publique doit être plus inclusif. En 2025, il s’agit de mieux intégrer les jeunes, les personnes handicapées, et les populations issues de la diversité dans les corps de fonctionnaires. La question de la représentativité des agents publics, en particulier dans les catégories les plus élevées, reste un enjeu central.
Lutte contre les discriminations : En 2025, la lutte contre les discriminations liées à l’origine, au sexe, à l’orientation sexuelle ou au handicap doit être un axe majeur de gestion des ressources humaines dans la fonction publique.
Promouvoir la numérisation des services publics et réduire la bureaucratie.
Encourager la formation continue des fonctionnaires et favoriser les parcours de carrière évolutifs.
Simplifier les recrutements et favoriser la diversité dans les fonctionnaires.