Objectif : Promouvoir une agriculture durable et responsable tout en renforçant la sécurité et la souveraineté alimentaire.

1. Transition écologique et durabilité de l’agriculture

Réduction de l’empreinte carbone : L’agriculture, en particulier l’élevage, est responsable d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre. La France doit accélérer l’adoption de pratiques agricoles bas-carbone pour répondre aux engagements climatiques de l’Accord de Paris. Cela inclut des techniques de culture régénérative, la réduction de l’utilisation des pesticides et des engrais chimiques, et le recours à des énergies renouvelables dans les exploitations agricoles.

Biodiversité et agro-écologie : Le modèle agro-écologique, qui cherche à concilier production agricole et préservation de l’environnement, est une priorité. En 2025, l’agriculture doit intégrer davantage la biodiversité dans ses pratiques, notamment par la rotation des cultures, l’utilisation de couverts végétaux et la réduction du labour. De plus, la gestion des zones naturelles et des espaces agricoles à haute valeur environnementale (HVE) est essentielle.

Réduction de l’usage des pesticides et produits phytosanitaires : Les enjeux de réduction des produits chimiques dans l’agriculture seront particulièrement forts, dans le cadre de la Stratégie Nationale de la Biodiversité et des engagements de la PAC (Politique Agricole Commune). La France doit trouver un équilibre entre l’augmentation des rendements agricoles et la préservation des écosystèmes.

2. Souveraineté alimentaire et sécurité des approvisionnements

Relocalisation de la production alimentaire : Face aux risques géopolitiques, environnementaux et économiques, il y a une volonté croissante de relocaliser une partie de la production alimentaire en France, afin de réduire la dépendance aux importations et de sécuriser les approvisionnements. Cela pourrait concerner des produits comme le blé, les légumes, les fruits ou encore certains produits transformés.

Diversification des sources de production : Pour assurer une sécurité alimentaire résiliente, la France doit explorer de nouvelles formes de production, y compris des agriculture urbaine, les fermes verticales, ou encore les systèmes agroforestiers. Les circuits courts, qui privilégient les relations directes entre producteurs et consommateurs, doitient aussi connaître un essor.

Résilience face aux crises globales : La France doit mieux anticiper les crises liées aux changements climatiques, aux pandémies et aux perturbations géopolitiques qui peuvent perturber les chaînes alimentaires mondiales. La résilience du système alimentaire français est ainsi un enjeu majeur, via une gestion améliorée des réserves alimentaires et une adaptation des pratiques agricoles.

3. Modernisation de l’agriculture via les technologies

Numérisation et agriculture de précision : L’agriculture de précision permet de mieux gérer l’utilisation des ressources (eau, engrais, pesticides) en fonction des besoins réels des cultures. L’utilisation de drones, de capteurs et de données satellites permettra de cibler les interventions agricoles avec une grande précision, ce qui contribuera à une réduction de l’impact environnemental tout en optimisant les rendements.

Big Data et IA : L’analyse des données agricoles par des systèmes d’intelligence artificielle (IA) et de big data permettra d’optimiser les pratiques agricoles. Ces technologies peuvent aider à prédire les conditions climatiques, identifier les maladies des cultures ou des animaux, et améliorer la gestion des exploitations agricoles.

Biotechnologies et agriculture durable : Les biotechnologies, telles que les OGM ou les cultures génétiquement modifiées, pourraient également jouer un rôle dans la production alimentaire en réduisant les besoins en pesticides et en améliorant la résilience des cultures face aux conditions climatiques extrêmes.

4. Santé publique et qualité alimentaire

Réduction des additifs et conservateurs et pesticides, (excellente émission sur la 5 par vert de rage), l’hôpital,: L’impact des additifs alimentaires et des substances chimiques sur la santé des consommateurs est un point de vigilance pour l’industrie agroalimentaire. En 2025, il est probable que la France mettra en place des normes de plus en plus strictes sur l’utilisation de certains produits dans les aliments transformés.

Prise en compte de la nutrition : Le lien entre alimentation et santé est davantage mis en avant, avec des incitations à consommer des produits plus locaux, bio ou issus de circuits courts. Cela inclut des initiatives comme des étiquettes nutritionnelles claires et des campagnes de sensibilisation pour encourager une alimentation saine.

Biodiversité et alimentation durable : La France doit aussi travailler à une plus grande diversité alimentaire en valorisant des produits locaux et de saison, et en réduisant la consommation de produits alimentaires ultra-transformés, souvent responsables de maladies de civilisation comme l’obésité, le diabète ou les maladies cardiovasculaires.

5. Défis liés à la pêche et à la gestion durable des ressources maritimes

Réduction de la surpêche et gestion des stocks : La gestion des stocks de poissons et la lutte contre la surpêche seront des enjeux cruciaux. Des régulations plus strictes seront nécessaires pour garantir la durabilité des ressources maritimes. La politique de quotas et les mesures de protection des espèces en danger devront être renforcées au niveau national et européen, notamment dans le cadre de la Politique Commune de la Pêche (PCP).

Pêche durable et méthodes sélectives : Le secteur de la pêche doit adopter des pratiques plus durables, comme l’utilisation de filets sélectifs pour éviter la capture d’espèces non ciblées. Des technologies comme les capteurs intelligents et les systèmes de surveillance pour suivre les populations de poissons seront aussi des outils importants.

Aquaculture durable : Le développement de l’aquaculture durable, respectueuse de l’environnement, est une alternative à la pêche conventionnelle. La France doit encourager la production de poissons d’élevage en garantissant des pratiques qui préservent la qualité de l’eau et réduisent les impacts écologiques.

6. Equité sociale et conditions de travail des producteurs 

Lutte contre la précarité des agriculteurs : Le modèle économique agricole français est confronté à la question de la viabilité des exploitations. En 2025, la France doit trouver des solutions pour garantir un revenu décent aux agriculteurs et une justice sociale dans la chaîne de production alimentaire. Cela pourrait passer par des subventions, des mesures fiscales incitatives ou encore par la réduction de la pression sur les petites exploitations.

Renforcement des droits des travailleurs agricoles : Les conditions de travail des ouvriers agricoles seront un autre enjeu crucial, avec la nécessité de garantir une meilleure rémunération, la protection sociale et des conditions de travail décentes pour ceux qui œuvrent dans ce secteur.