Finances publiques et budget
- Objectif : Assurer une gestion publique transparente et efficace.
1. La gestion de la dette publique
La dette publique reste un enjeu central pour les finances de l’État français. En 2025, la France continue de grapiller sous les 3% de déficit public imposés par les critères de Maastricht, mais la dette publique reste élevée, autour de 110-115% du PIB, selon les prévisions.
Réduction de la dette : Bien que des efforts aient été faits pour maîtriser le déficit budgétaire, la gestion de la dette publique demeure une priorité. Le paiement des intérêts de la dette est un poids important dans le budget, surtout avec des taux d’intérêt qui peuvent fluctuer en fonction des décisions de la Banque centrale européenne (BCE).
Plan de désendettement : Il pourrait y avoir des tentatives de désendettement progressif par des mesures de réduction des dépenses publiques ou d’augmentation des recettes fiscales. Toutefois, la pression des besoins sociaux et économiques rend difficile une réduction rapide.
2. Le vieillissement de la population
- Augmentation des dépenses de santé : Le vieillissement entraîne une demande accrue de soins médicaux, de services de santé et de maintien à domicile. Ces dépenses peuvent exploser si des réformes structurelles ne sont pas mises en place pour améliorer l’efficacité du système de santé.
- Revenus de retraite : Le nombre de retraités augmente, et le système de retraite par répartition doit faire face à un déséquilibre croissant entre le nombre de cotisants actifs et de retraités. Cela impose un poids considérable sur les finances publiques pour financer les pensions de retraite.
- Réformes des retraites : La réforme des retraites lancée au début des années 2020 se poursuit et vise à rendre le système plus équilibré, en augmentant l’âge de départ à la retraite ou en ajustant les cotisations. Cela pourrait entraîner des tensions sociales, mais il est nécessaire pour assurer la pérennité des finances publiques.
3. Les dépenses publiques
- Éducation et recherche : La France doit continuer à investir massivement dans l’éducation pour maintenir la compétitivité de son économie à long terme. Cela implique des dépenses sur les salaires des enseignants, les infrastructures scolaires, et la recherche universitaire et technologique.
- Sécurité sociale : La prise en charge de la santé, des retraites et des allocations sociales constitue une part majeure du budget. Le financement de la Sécurité sociale reste sous pression, notamment avec l’augmentation de la population âgée, les dépenses en santé mentale, et les nouveaux besoins liés aux pandémies ou autres crises sanitaires.
- Défense et sécurité : La France, en tant que membre de l’UE et de l’OTAN, continue de financer sa défense nationale. Les tensions géopolitiques, notamment en Europe de l’Est (avec la guerre en Ukraine) ou dans le Sahel, influencent directement les priorités budgétaires.
4. La transition énergétique et écologique
- Financement de la transition énergétique : Les investissements dans les énergies renouvelables, la rénovation énergétique des bâtiments, les infrastructures de transport public et la transition vers une économie plus verte représentent une charge importante pour les finances publiques.
- Taxation écologique : Des taxes et prélèvements sur le carbone, la consommation d’énergie, ou les véhicules polluants, sont susceptibles de renforcer les recettes fiscales de l’État, tout en visant à limiter les émissions de CO2. Cependant, ces taxes peuvent également être un sujet de contestation sociale, en particulier pour les ménages les plus modestes ou les secteurs industriels.
5. Les réformes fiscales
- Réforme de la fiscalité des entreprises : Il pourrait y avoir des réformes visant à alléger la fiscalité des entreprises, en particulier pour les PME, afin de stimuler l’investissement et la croissance. Cependant, cela pourrait réduire temporairement les recettes fiscales.
- Lutte contre l’évasion fiscale : Les autorités françaises continuent de renforcer la lutte contre l’évasion fiscale et la fraude fiscale, notamment par des accords internationaux et des technologies de traçage des flux financiers. Ces mesures sont destinées à améliorer la collecte des recettes fiscales.
- Imposition des grandes fortunes : Il y a un débat constant sur l’imposition des plus hauts revenus et des grandes fortunes. En 2025, des réformes pourraient viser à taxer davantage les plus grandes fortunes et les grandes entreprises, mais ce type de réforme peut rencontrer une forte résistance politique et économique.